Leadership ivoirien, souveraineté et rupture générationnelle
Présidentielle 2025 : Tidjane Thiam brise le silence, défie Ouattara et trace sa voie
Source : essential Edition -- (Dof(cisco)) Date : 28-07-2025 20:18:51 -- N°: 3 -- Lu : 8546 fois -- envoyer à un ami

Dans une interview exclusive accordée à Alain Foka sur AFO Média, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, revient sur son ambition présidentielle, un engagement moral brisé avec Alassane Ouattara, et sa volonté de rompre avec les logiques anciennes. En affirmant son indépendance face à Emmanuel Macron et en opposant son parcours à celui de l’élite technocratique, il pose les bases d’un leadership souverain, compétent et tourné vers l’avenir de la Côte d’Ivoire.
🇨🇮 Tidjane Thiam : « Je ne suis pas l’homme de Macron, je suis pro-Côte d’Ivoire »
Dans une interview exclusive accordée à Alain Foka sur AFO Média, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, règle ses comptes avec Alassane Ouattara, affirme son indépendance vis-à-vis de la France, et revendique une rupture nette avec la gouvernance actuelle. À travers cet échange intense, il affirme sa vision d’un leadership ivoirien souverain, compétent et tourné vers l’intérêt national.
Le « deal moral » avec Ouattara : une confiance trahie
« Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit : “Moi, c’est fini.” »
En 2022, Tidjane Thiam sollicite un tête-à-tête avec Alassane Ouattara. Il y expose clairement ses intentions : faire de la politique, avec l’ambition présidentielle en perspective, mais sans confrontation directe avec le président sortant.
La réponse de Ouattara semble sans ambiguïté : il ne briguera pas un nouveau mandat. Pour Thiam, cette parole donnée a pesé dans son choix de revenir sur la scène nationale.
Mais à l’heure où le spectre d’une nouvelle candidature d’ADO flotte, Thiam dénonce un reniement, et se positionne comme l’alternative éthique , celle qui respecte les engagements, la parole, et l’équilibre républicain.
« Je ne suis pas l’homme de Macron »
À la question frontale d’Alain Foka sur sa supposée proximité avec le président français Emmanuel Macron, la réponse est directe :
« Macron, c’est moi qui lui rendais service bien avant qu’il ne soit président. J’étais CEO bien avant qu’il n’occupe des fonctions publiques. Je ne suis ni pro ni anti-français. Je suis pro-Côte d’Ivoire. »
D’un revers, Thiam efface toute tentative de le présenter comme un homme du système néocolonial. Il revendique son parcours indépendant , forgé dans les sphères du pouvoir économique international.
Son cap est clair : la souveraineté ivoirienne, et rien d’autre.
Comparaison avec Ouattara : deux mondes, deux visions
Quand Alain Foka évoque la similitude entre les parcours de Thiam et Ouattara, le ton change. Le président du PDCI dénonce une comparaison fallacieuse :
« Fonctionnaire au FMI et patron d’un Fortune 500, ce n’est pas comparable… Sur quelle planète vous vivez ? »
Thiam détaille : il a dirigé des entités avec plus de 130 milliards de dollars d’actifs et jusqu’à 220 000 employés , pris des décisions sous pression des marchés, piloté des risques majeurs.
« Créer de l’emploi, gérer des entreprises, investir dans le réel : c’est ça, le vrai leadership. »
Il oppose le monde de la production, de la responsabilité directe , au monde du multilatéralisme administratif.
Deux visions du pouvoir. Deux types de dirigeants. Deux trajectoires.
Un leadership tourné vers l’impact
« Je suis un homme du privé. Je l’ai prouvé. Je peux créer de l’emploi. Je sais comment on investit. »
Thiam ne propose pas seulement un changement d’homme. Il propose un changement de méthode , un transfert de la logique de performance et de résultat vers l’État ivoirien.
Sa promesse est implicite : appliquer les standards d’efficacité du monde économique mondial à la gouvernance d’un pays en quête de sérieux et de justice sociale.
Une rupture assumée, un projet affirmé
« Ce n’est pas la même chose. Arrêtez. »
Le ton est ferme. Thiam ne cherche pas la confrontation gratuite, mais il trace une ligne de rupture nette avec les logiques en place.
Il s’adresse aux jeunes, aux entrepreneurs, aux cadres, aux femmes et aux hommes déçus des discours creux , et propose une alternative qui parle efficacité, compétence, rigueur, et souveraineté.
Conclusion : un homme prêt, une nation à réveiller
Cette interview n’est pas anodine. Elle est l’acte de parole d’un homme qui se prépare à gouverner , sans faux-semblants.
Tidjane Thiam ne cherche pas à plaire à Paris ni à Abidjan , mais à convaincre le peuple ivoirien .
« Je ne suis l’homme de personne. Je suis pro-Côte d’Ivoire. »
Un cap est posé. Une posture est affirmée. Une candidature se dessine.
Notre pays mérite mieux que des compromis sans avenir. Il est temps d’oser la compétence et l’intégrité. Pour une Côte d’Ivoire debout, digne et souveraine.
Francis Oula Douayéré
Observateur politique, fondateur de Diafly Média
« L’analyse au service du réveil démocratique »
Êh Popohê yi !!!!
— Cisco de Bundes

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