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Le PPA-CI, le parti de l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo a mis en place une Commission ad hoc dénommée Initiative pour la libération des prisonniers d’opinion (ILPO). - Essential
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Côte d'Ivoire.

Le PPA-CI, le parti de l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo a mis en place une Commission ad hoc dénommée Initiative pour la libération des prisonniers d’opinion (ILPO).

Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 06-12-2025 22:48:46 -- N°: 139 -- Lu : 326 fois --

Il y a eu plus de 1600 arrestations selon le communiqué du Gouvernement du 13 novembre 2025.

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La Commission dénommée Initiative pour la libération des prisonniers d’opinion (ILPO), créée le 28 novembre 2025 par le PPA-CI, a pour mission de garantir la protection des prisonniers d’opinion par un dispositif coordonné, multidisciplinaire et durable. Elle se veut un « instrument d’alerte, de plaidoyer et de mobilisation permettant d’influencer les décisions politiques et institutionnelles. » Elle a également pour objectif de « servir de passerelle entre les familles, les avocats, les organisations des droits humains, les médias et les institutions internationales », et d’assurer un accompagnement global de l’arrestation jusqu’à la libération complète, en incluant la réinsertion sociale.

Emmanuel Ackah, Directeur du Cabinet du Président Laurent Gbagbo, a été nommé coordinateur général de la Commission ad hoc, Initiative pour la libération des prisonniers d’opinion (ILPO). Il est secondé par Odette Sauyet, coordinateur adjoint. Daniel Billaud est chargé du Pool finances. Sylvain Tapi a été nommé responsable du Pool juridique, Patrice Kouté responsable de la gestion des détenus, Ousmane Sy Savané responsable du Pool communication et porte-parolat, Félix Tanoh, est chargé du Pool relations extérieures et lobbying, et Ignace Guehi du Pool solidarité et familles.

Cette Commission AD HOC intervient après l’incarcération de plusieurs cadres et militants du parti à la suite des appels du PPA-CI à des «  marches pacifiques »  en vue d’une élection présidentielle inclusive, le 25 octobre 2025. Les heurts lors de la période du scrutin présidentiel ont fait 11 morts.

TRIBUNE DU PPA-CI N° 40

Jeudi 4 décembre 2025

Thème : L’initiative pour la libération des prisonniers d’opinion (ILIPO)

Mesdames et messieurs les journalistes ;  Chers fidèles de la tribune du PPA-CI, vous toutes et vous tous qui nous suivez par divers canaux de communication ;  Merci pour votre présence à ce 40ème numéro de votre tribune.  Nous sommes heureux de vous retrouver après une pause liée notamment au calendrier politique particulièrement animé ces deux derniers mois. C’est d’ailleurs dans la continuité du contexte politique qui se prolonge que se tient le présent numéro.

Le thème de ce numéro de la Tribune porte sur l’initiative que son Excellence le Président Laurent a lancée le samedi dernier (29 novembre 2025) en guise de solidarité de sa part et de la part du PPA-CI dans son ensemble aux très nombreux prisonniers d’opinion qui croupissent dans les prisons dans divers endroits du territoire national. Cette initiative a une double portée sociale et politique.

La portée sociale de l’ILPO.

L’article 1er de la décision portant création de la commission ILPO identifie 4 axes autours desquels cette commission ad ’hoc doit dérouler sa mission. Ce sont :  Garantir la protection des prisonniers d’opinion par un dispositif coordonné, multidisciplinaire et durable ;

Constituer un instrument d’alerte, de plaidoyer et de mobilisation permettant d’influencer les décisions politiques et institutionnelles ;

Servir de passerelle entre les familles, les avocats, les organisations des droits de l’homme, les médias et les institutions internationales :

Assurer un accompagnement global, de l’arrestation jusqu’à la libération, en incluant la réinsertion sociale.

C’est donc une initiative qui vise à manifester une solidarité active et entière à l’endroit des prisonniers d’opinion et de leurs familles sans aucune référence à leurs obédiences politiques. Cette solidarité concerne le bien-être du prisonnier de point de vue physique et mental. Elle vise surtout à travailler ardemment, par diverses actions à sa libération. L’accompagnement du détenu ou du prisonnier se fait aussi bien dans sa vie carcérale que dans sa vie familiale. Le témoignage émouvant, à l’occasion du lancement de l’ILPO par madame Dosso, l’épouse du ministre Dosso Rodel au nom des épouses et des époux des détenus et des prisonniers, fut un véritable cri de cœur et un plaidoyer pour la solidarité envers les familles des personnes incarcérer pour des raisons politiques. Celles-ci doivent faire face aux dépenses primaires de la famille qui englobent les loyers, les dépenses pour les besoins alimentaires, la santé, la scolarité des enfants, la prise en charge du prisonnier lui-même et des frais d’avocats. Le PPA-CI et son leader défendent une cause qu’épousent naturellement les plus démunis de notre société, les abandonnés du système, en gros les gagne-peu. Ce sont eux qui sont en avant-garde de notre lutte et qui occupent les premières lignes de front. Ce sont eux qui sont, à l’évidence, les plus exposés aux arrestation et à toutes les formes de violence d’Etat tout le long parcours du combat politique du Président Laurent GBAGBO. Sans la solidarité du parti et des personnes de bonne volonté, ces braves personnes ne peuvent faire face aux exigences de leur vie carcérale. C’est pourquoi, toute la haute direction du parti salue cette initiative de son Excellence le Président Laurent GBAGBO.

Cette initiative a été lancée le samedi 29 novembre 2025 en présence des messagères du Président Laurent GBAGBO, naguère constituées pour soutenir activement la campagne de l’élection présidentielle du candidat Laurent GBAGBO. Celui-ci ayant été arbitrairement exclu de l’élection présidentielle, ces braves dames et demoiselles, mobilisées sur l’ensemble du territoire national ont répondu avec ferveur à la nouvelle mission qui leur a été confiée par le Président Laurent GBAGBO. Elles se sont désormais engagées dans l’action pour la libération des prisonniers d’opinion dont le nombre a explosé au cours des deux derniers mois. Leur mission sera précisée par la commission de coordination et de suivi de l’ILPO que dirige l’ambassadeur Emmanuel Ackah, Directeur de cabinet du Président Laurent GBAGBO, toute chose qui témoigne de l’importance que ce dernier accorde à cette question. Au-delà des messagères et avant elles cette mission est celle de toute la direction, des militantes et militants du PPA-CI

L’ILPO a donc une vocation première de solidarité universelle envers les détenus et les prisonniers ainsi que leurs familles.

Cependant, cette initiative a une portée politique importante conformément au combat politique de son Excellence le Président Laurent GBAGBO.

La portée politique de l’ILPO

L’ILPO a une portée politique qui prend en compte quatre niveaux, épousant ainsi le combat et la vision politique de son Excellence le Président Laurent GBAGBO. Ces quatre niveaux sont les suivants :

1°. Rappeler qu’il existe en Côte d’Ivoire des prisonniers d’opinion

2°. Lutter pour le respect des libertés publiques gravement menacées

3°. Se battre pour le respect des lois

4°. Continuer le combat contre le 4ème mandat.

L’ILPO, pour rappeler l’existence de prisonniers d’opinion

Lors de la cérémonie de présentation de la commission ILPO et du lancement de ses activités, deux présentations relatives aux prisonniers d’opinion ont été faites ; l’une par le SGA en charge des prisonniers politiques et l’autre par le pool des avocats constitué à l’effet de défendre nos camarades interpellés. Selon le SGA Patrice Kouté : « A ce jour, nous dénombrons 114 prisonniers politiques, incarcérés de 2011 à octobre 2025 ». En ce qui concerne les récentes arrestations consécutives à l’’appel du front commun pour la marche du 11 octobre 2025, « selon nos recensement au PPA-CI, 756 interpellés ont été identifiés par le parti comme étant ses militants et ses sympathisants. Les organisations des droits de l’homme évoquent quant à elles plus de 1000 interpellations ». Ces derniers chiffres approchent ceux avancés par le gouvernement qui se situent largement au-delà de 1000 arrestations (plus de 1600 selon le communiqué du CNS du 13 novembre 2025).

Au total, le PPA-CI dresse le bilan de la crise pré-électorale comme suit :

Au moins 17 personnes décédées et 14 personnes pour lesquelles le parti ne dispose toujours pas d’information sur leur lieu exact de détention. Ce chiffre dépasse le chiffre officiel avancé par le gouvernement qui fait état de 11 morts (communiqué du Conseil national de sécurité du 13-11-2025). Le PPA-CI croit que certaines informations relatives aux décédés n’ont pas encore été portées à la connaissance du gouvernement. Par exemple, une dame enceinte blessée par balles a été sauvée mais l’enfant extrait d’elle vivant est décédé quelques jours après. Ce qui porte le nombre de décès de Nahio à 5 contre 3 initialement annoncé. Le PPA-CI est disposé à échanger avec le gouvernement pour une harmonisation des différents chiffres afin d’établir la réalité définitive des décédés de la crise pré-électorale. Le décompte des personnes décédées établi par le PPA-CI se présente comme suit:

Nahio 5

Bonoua 1

Daloa 2

Guessidjé 1

Abié 2

Gagoré 1. Il aurait été dépecé à la machette selon les témoignages recueillis sur le terrain)

Yamoussoukro 02, dont l’un, monsieur KAKOU KONAN PAUL, serait mort à la suite de violence faite sur ses parties génitales qui auraient été tirées avec violence selon les témoignages des populations de Kami, son village qui a été le théâtre de ce décès.

Gregbeu 01

Niamahué 01

Zahibo 01

Les personnes dont les parents ainsi que le parti ignorent le lieu de détention se répartissent comme suit :

Cocody 02

Cavally 09

Fresco 02

Liliyo 01

Le parti dénombre également :

Plus de 56 blessés

Plus de 1000 interpellations suivies de détention. Les différents lieux de détentions sont :

PPA (anciennement MACA) plus de 900.

Bouaké : prison civile 27 ; camp pénal 01

Guiglo : 5

La région du Goh 70

Toumodi : 2

Soubré : 19

San Pedro : 4

A Bouaflé : 25

Le PPA-CI relève avec beaucoup d’inquiétudes la situation des femmes interpelées. Elles étaient au nombre de 39 toutes écrouées au PPA. 14 ont regagné la liberté, 7 sont encore en attente de jugement. 18 ont été condamnées à 36 mois d’emprisonnement ferme. Parmi elles, deux sont enceintes dont l’une serait dans un état qui nécessite une échographie qui lui serait jusqu’à ce jour refusée.

Le bilan au 29 novembre 2025 présenté par les avocats fait ressortir les chiffres suivants recueillis dans les différents tribunaux de première instance (TPI) :

Au niveau du TPI d’Abidjan

« Dates d’audience du 16 au 31 octobre 2025

Nombre de prévenus : 527

Non coupables : 146

Condamnés avec sursis : 05

Condamnés fermes : 376 »

Au niveau du TPI de Gagnoa

« Dates d’audience : du 21 octobre au 4 novembre 2025

Nombre de prévenus : 53

Non coupables : 39

Condamnés avec sursis : 00

Condamnés fermes : 14 »

Au niveau du TPI d’Oumé

« Date d’audience : 05 novembre 2025

Nombre de prévenus : 10

Non coupables : 09

Condamnés avec sursis : 00

Condamnés fermes : 01

TPI Dabou

« Date d’audience : 25 septembre 2025

Nombre de prévenus : 01

Non coupables : 00

Condamnés avec sursis : 00

Condamnés fermes : 01 » :

Totaux généraux du bilan partiel des prévenus assistés par le pool des avocats :

Nombre de prévenus : 612

Non coupables : 213

Condamnés avec sursis : 05

Condamnés fermes : 394

Selon le SGA en charge des prisonniers politiques, il faut ajouter aux chiffres ci-dessus ceux concernant les prévenus qui ont été jugés sans assistance judiciaire. Ainsi l’on dénombre :

TPI de Dabou

Audience du 16 octobre 2025 : 08 prévenus condamnés ;

Audience du 21 octobre : 5 prévenus, 01 relaxé et 4 condamnés fermes

TPI Oumé

Audience du 30 octobre 2025 : 7 prévenus tous condamnés fermes

Ces jugements ont tous fait l’objet d’appel.

Selon toujours les avocats, la quasi-totalité des prévenus condamnés ont écopé du maximum de la peine attachée à ce type d’infraction (troubles à l’ordre public) soit 36 mois. Le Procureur de la République près du TPI d’Abidjan avait prévenu qu’il requerrait le maximum contre les prévenus. Apparemment il n’est pas le seul. Tous ses collègues l’ont suivi et les magistrats de siège eux aussi ont suivi les différents procureurs de la République dans leurs réquisitions. Ils n’ont trouvé aucune excuse atténuante aux condamnés.

Suivant ce constat, les peines prononcées contre les prévenus par les différents tribunaux amènent le PPA-CI à s’interroger sur les raisons des morts pendant cette période. En effet, la quasi-totalité des interpellations ont été faites dans le cadre d’opérations de police de maintien d’ordre. Dans ces conditions, une opération banale de maintien d’ordre qui occasionne des morts, y compris au sein des forces réputées se déployer dans ce type d’opération mérite, dans une république, des explications claires en dehors de toute spéculation politique. Pourquoi, de simples opérations de maintien d’ordre peuvent-elles occasionner autant de morts ?

Le PPA-CI espère que les enquêtes justes permettront de faire la lumière sur ces cas de décès.

C’est en cela que prend tout le sens du combat du Président Laurent GBAGBO pour le respect des libertés publiques. En effet, pour le PPA-CI, le droit de manifestations pacifiques relève des libertés publiques qui doivent être protégées. En exprimant une solidarité sans faille aux condamnés à travers l’ILPO, le Président Laurent GBAGBO et le PPA-CI continuent le combat pour la sauvegarde des libertés publiques.

L’ILPO pour la sauvegarde des libertés publiques.

Si les morts enregistrés au cours de la crise pré-électorale (chiffre de 11 morts officiellement annoncé par le gouvernement ou plus, sur la base des informations recueillies par le PPA-CI) découlent d’opérations de police de maintien d’ordre, alors la menace sur les libertés publiques devient une réalité que nul, quelle que soit son opinion politique, ne peut ignorer. Cette réalité donne donc raison au Président Laurent GBAGBO et à notre parti qui appellent à une mobilisation pour la sauvegarde des libertés publiques. L’ampleur des arrestations et le niveau élevé du quantum des peines appliquées aux personnes interpellées confirment la nécessité d’une union de mobilisation et d’action en faveur de la protection des libertés publiques. Et cette responsabilité est exclusivement endogène et relève principalement de nous, entant que nationaux ou vivant en Côte d’Ivoire. Il faut savoir lire en les lignes. Les félicitations adressées au Chef de l’Etat, malgré le contexte qui a marqué sa « réélection », sont le signe que le printemps des libertés est en train de tirer à sa fin. Les intérêts géostratégiques, dans le contexte de multipolarisation du monde, sont désormais les seuls guides du comportement des nations. La façon dont les amis viennent ou conservent le pouvoir est actuellement sans importance pour les nations puissantes. Il faut en prendre conscience maintenant et décider en connaissance de cause. Soit l’on se mobilise pour préserver les libertés, soit l’on s’accommode de leur mépris par les gouvernants. Son Excellence le Président Laurent GBAGBO, avec l’ILPO, nous invite à la première option. Cette option est la colonne vertébrale de son combat politique d’un demi-siècle. Il attire notre attention sur les similitudes qui rapprochent la période actuelle à celle du parti unique. Autant les libertés publiques et les droits de l’homme ont été étouffés pendant la période du parti unique au nom des intérêts géostratégiques, autant ils le sont et le seront davantage dans le contexte actuel qui s’assimile à celui du parti unique. Il ne faut pas attendre que la réponse à la menace contre nos libertés vienne d’ailleurs qu’à l’intérieur de notre pays. Le Président Laurent l’a bien compris. C’est pourquoi, comme naguère il s’est dressé contre cette menace sous le régime du parti unique, il se dresse contre elle aujourd’hui encore. Pour contenir cette menace, il faut accepter de s’engager dans une mobilisation générale qui transcende nos intérêts personnels. C’est ce que le Président Laurent GBAGBO et le PPA-CI ont fait en renonçant de participer aux élections législatives. Agissant ainsi, ils mettent en évidence la primauté des libertés sur le débat politique en ce que celui-ci, pour être démocratique et fécond pour la nation, dépend entièrement de celles-là. En effet, il ne peut avoir de débat politique démocratique qui se dédouane des libertés publiques. L’ILPO est un appel pressant à la mobilisation pour la protection des libertés publiques et des droits de l’homme ainsi que pour le respect de la loi.

L’ILPO : un instrument de promotion du respect des lois

Les lois sont les liens solides qui relient entre eux tous les corps qui forment la nation. Si l’Etat, dans son ensemble, est à la fois le créateur et le garant des lois, celles-ci obligent pourtant celui-là dans une république. Le respect des lois que la Côte d’Ivoire s’est librement données est l’assurance qui garantit la survie de la nation. C’est bien la loi qui permet, dans un pays, que des citoyens portent légalement une arme pour protéger les autres membres de la communauté. C’est un grand privilège que la nation accorde à ces citoyens de porter une arme. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils sont identifiés par des tenues vestimentaires ordonnées par l’Etat qui agit au nom de la nation entière. Celui qui porte cette arme, au nom de la loi, doit, plus que quiconque, être exigeant avec lui-même pour mériter ce privilège. Il doit respecter la loi, l’instrument qui lui donne plus de pouvoirs que les autres citoyens.

C’est également par la puissance de la loi que certains citoyens sont autorisés à juger le comportement des autres et à leur enlever, le cas échéant, leur liberté. C’est un privilège extraordinaire que la loi accorde à une catégorie de citoyens de décider de la liberté d’un autre citoyen. Sinon, qu’est ce qui donnerait droit et pouvoir à un membre d’une communauté humaine de décider de la liberté d’un autre membre. Plus que tout, ce privilège quasi-divin que la loi donne aux magistrats les rend plus comptables que tout autre citoyen du respect de la loi. C’est pourquoi il est moralement inacceptable qu’un magistrat se soumette à l’autorité d’un autre prince en dehors de la loi qui le fait de lui l’équivalent d’un dieu.

C’est par la force de la loi qui confère pouvoir à une seule personne (le Président de la République dans l’occurrence de la Côte d’Ivoire), d’engager tout le pays aussi bien à l’intérieur comme à l’extérieur, de décider qui doit et où servir la nation. C’est la loi qui lui confère un statut inégalé dans la nation. Plus que tout autre citoyen, le Président de la République doit vénérer la loi et ne jamais se substituer à elle ou se la soumettre. Or, la limitation des mandats en Côte d’Ivoire est une constante constitutionnelle depuis 2000. Cette constante constitutionnelle ne peut pas être remise en question par le plus grand privilégié de la nation, de par la loi, sans remettre en cause les fondements de la nation. L’exigence du respect de la Constitution que défendent le Président Laurent GBAGBO et le PPA-CI n’est pas une querelle de personne. Elle va au-delà de la personne du Président de la République actuelle et d’une quelconque animosité personnelle du Président Laurent GBAGBO envers ce dernier. Jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, un dirigeant n’a bénéficié d’un respect quasi-religieux autant que le Président Houphouët Boigny. Pourtant, le Président Laurent GBAGBO et ses camarades ont obtenu de lui le respect de l’article 7 de la Constitution de 1960 qui prévoyait le multipartisme.

Cette bataille pour le respect de la Constitution a coûté plusieurs années de lutte au Président Laurent Gbagbo et à ses camarades. C’est dans la continuité de ce combat qu’il demande le respect de l’article 55 de la Constitution actuelle qui limite le nombre de mandats à deux. Sa posture actuelle est la lame de fond de son combat politique. Interpréter cette posture du Président Laurent GBAGBO comme une affaire personnelle qui l’oppose au Président de la République, c’est ignorer l’histoire politique de l’homme qui se confond avec celle de la Côte d’Ivoire post coloniale.

Créée pour faire la promotion du respect des lois, notamment de la Constitution, l’ILPO s’adresse à tout le monde y compris aux militants du RHDP. La loi a l’avantage de protéger tout le monde, maintenant et après sans tenir compte des positions du moment. La tendance à demeurer éternellement dans une position dominante que l’on observe dans notre pays est la peur des conséquences du non-respect des lois pendant que l’on tient lesdites positions dominantes. Il faut abandonner ce sentiment de peur postposition dominante en se conformant aux loi dans l’exercice des différentes missions exécutées au nom de la communauté par la force de la loi. C’est pour rompre avec cette logique infernale de conservation de position dominante pour cause de peur que le Président Laurent GBAGBO engage l’ILPO à lutter contre le 4ème mandat.

L’ILPO pour s’opposer au 4ème mandat

Dans son discours à l’occasion de la cérémonie de présentation de l’ILPO, le Président Laurent GBAGBO a appelé à la poursuite de la lutte contre le 4ème mandat. Cet appel du Président Laurent à cette occasion échappe à la compréhension d’un bon nombre de nos concitoyens qui s’interrogent en quoi une initiative pour la libération de prisonniers d’opinion peut-elle contribuer à s’opposer au 4ème mandat du Chef de l’Etat, de surcroit déclaré élu par le Conseil Constitutionnel ?

Pourtant, il faut très peu d’efforts pour comprendre l’opinion du Président Laurent GBAGBO.

Premièrement, le Président Laurent GBAGBO n’a jamais dit que son opposition au 4ème mandat s’arrêtait à l’élection présidentielle. Le mandat en question commence justement après ladite élection. Donc il n’y a pas d’anachronisme dans l’appel du Président Laurent GBAGBO du 29 novembre dernier.

Deuxièmement, la seule arme dont dispose le PPA-CI pour s’opposer au 4ème mandat est la mobilisation populaire pacifique et constante. Or les prisonniers pour lesquels le PPA-CI se mobilise afin d’obtenir leur libération ont été arrêtés à l’occasion de la mobilisation contre le 4ème mandat. Un mutisme ou une passivité à leur égard pourraient démobiliser celles et ceux qui croient encore à ce combat. Se mobiliser pour leur libération c’est aussi se mobiliser contre le 4ème mandat.

Au total.

Le 29 novembre dernier, le Président Laurent GBAGBO a donné un message clair à la Côte d’Ivoire et au monde entier à l’occasion de la présentation de son initiative pour la libération des prisonniers d’opinion. Cette initiative, tout en conservant son caractère principal d’acte de solidarité, a une portée politique qui se décline à 4 niveaux qui sont :

Une alerte sur l’existence de prisonniers d’opinion en Côte d’Ivoire ;

Un engagement à lutter pour la protection des libertés publiques qui sont exposées à une menace existentielle de plus en plus grande ;

Une promotion du respect de la loi en tant que ciment de la nation

La continuité de son combat contre le 4ème mandat.

Une initiative avec une telle portée politique est finalement l’affaire de tous parce qu’elle porte sur la sauvegarde de la République, de l’Etat de droit et participe à la consolidation de la nation. Tout le monde est invité à s’y engager. Sur ce point, le PPA-CI s’interroge et interpelle surtout les organisations des droits de l’homme qui opèrent en Côte d’Ivoire. Leur mutisme, notamment de Human Rights Watch et d’Amnesty International, qui tranche avec ce qu’elles ont eu à servir, dans les années 2000 au monde en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, est incompréhensible.

Merci pour votre compréhension

Dr Justin Katinan KONE, Président du Conseil Stratégie et Politique du PPA-CI

 

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Source : Sercom PPA-CI.
Auteur : ADJI Dagbo
Mise en page et illustration :
ADJI Dagbo (glouziletnews.com).
Agence Gouzilet
Paris le 6 Décembre 2025

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